Croc-Blanc

Croc-Blanc (Zanna Bianca), 1973


Adapté du célèbre roman de Jack London, ce film narre les aventures d'un chien-loup recueilli et élevé par un Indien et son fils dans l'Alaska de la fin du XIXème siècle. Arrive alors un journaliste, joué par le baroudeur du bis rital Franco Nero, moustachu et prêt à secouer la merde dans laquelle règne Dawson City, cité de chercheurs d'or que dirige le véreux Beauty Smith (John Steiner, autre tête connue, vu notamment dans Caligula ou Ténèbres)...

Tourné juste après
La Longue nuit de l'exorcisme, Croc-Blanc se pose dans son traitement comme un film d'aventures, mais ne se veut pas pour autant un film pour enfants; en effet, le film s'axe essentiellement autour de la violence, et une violence beaucoup plus graphique que ce que l'on serait en droit d'attendre si l'on se remémore la version Disney plus récente...

D'emblée, le film donne le ton, avec un cadavre animal que se dispute une meute de loups. Ensuite, c'est l'apparition de Franco Nero à Dawson City qui se marquera par des mandales délivrées avec la complicité du sympathique Raymond Harmstorf. Puis, tout au long du film, le spectateur aura droit à des bastons furibardes mettant en scène Croc-Blanc, chien-loup au courage et à la ténacité héroïque, face au chien de Beauty James puis face à un ours brun, sans oublier de nombreux dommages causés à l'espèce humaine, à base de morsures à la gorge entre autres.

Les humains ne sont pas en reste puisqu'eux aussi s'entretuent, se cherchent des noises et commettent des actes irréparables ou peu excusables.



Nous sommes donc ici plus proches de l'esprit originel de Jack London, que de celui du film d'aventures pour gniards et pisseuses. Cependant, pas la peine de s'affoler, on est loin de
L'Enfer des Zombies ou de L'éventreur de New-York, le sang coule à l'écran dans des proportions raisonnables.

Le scénario, sans être d'une folle originalité, est donc intéressant, malgré quelques concessions à la bonne morale (les méchants sont punis, le perso de l'enfant indien est insignifiant de guimauverie). Fulci parvient tout de même à faire parler son savoir-faire de réalisateur, non seulement dans les bastons animales assez impressionnantes (je me demande d'ailleurs si les animaux ne se sont pas battus pour de vrai), mais également dans quelques plans caractéristiques de son cinéma, assez rares mais appréciables. Quelques tics récurrents sont tout de même présents, là encore dans un degré moindre (zooms, gros plans avec mouvements de contre-plongée).

On n'est donc pas là dans un film extrêmement exaltant ou passionnant, seulement dans un honnête divertissement familial (oui on peut regarder le sang couler en famille - c'est même fortement conseillé par tonton Seetrouy), et ma foi assez plaisant.


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Disponible en DVD zone 2 FR


En bonus, une magnifique affiche nanarde:




02/01/2008
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