d'Amato,Joe
Joe d'Amato (véritable nom : Aristide Massaccesi ; autres pseudonymes utilisés :Steve Benson, David Hills, Kevin Mancuso, Peter Newton, et bien d'autres !)
Chef opérateur de formation, notamment sur quelques westerns faméliques de Miles Deem (Demofilo Fidani) et quelques Alberto de Martino, Joe d'Amato, l'homme aux cent mille pseudos, s'est toutefois fait remarquer avec ses propres réalisations, constituées pour l'essentiel de films érotiques, voire, à la fin de sa carrière, pornographiques. C'est en effet la série des Black Emanuelle, avec Laura Gemser, qui assura sa réputation de faiseur rapide et efficace dans le domaine du nichon à peu de frais.
Néanmoins, Joe d'Amato a oeuvré dans bien d'autres genre, avec un succès certes inégal ; on retiendra toutefois Le Gladiateur du futur, sa resucée perso de Mad Max, qui compte parmi les meilleures jamais enfantées par l'Italie, Blue Holocaust (1979), film d'horreur extrêmement gore et dérangeant – l'un des fleurons du genre, et Antropophageous (1980), qui malgré sa qualité discutable, est passé à la postérité grâce à deux scènes cultes pour les cinéphiles du monde entier : George Eastman en cannibale tourmenté, dévorant ses propres entrailles, et le même, quelques temps auparavant, extrayant délicatement un foetus du ventre d'une femme enceinte (forcément me direz-vous) avant de le croquer à pleines dents. Marquant !
A relever aussi d'autres titres à tendance horrifique comme Emanuelle et les derniers cannibales (1977), le sympathique et très violent Horrible, encore avec George Eastman (1981), ou encore La Nuit érotique des morts-vivants (1980).
Enfin, le sieur s'est également fendu de quantité de scénarios, parmi lesquels celui du nanar ultime de J.P. Simon, Le Sadique à la tronçonneuse (1982), sans parler de ses postes de producteur, d'assistant réalisateur ou d'assistant tout court, notamment sur le fameux Hercule contre les vampires de Mario Bava (1961), ou de simple technicien. Il serait trop long de dénombrer tous les films auxquels il a participé.
Ce cochon patenté et hautement sympathique, à la carrière proprement délirante, s'est éteint en un triste jour de janvier 1999.
Filmographie sélective (on évitera en effet les pornos qui ne sont pas de notre ressort ; dans le meilleur des cas, les titres français seront utilisés...):
Réalisateur :
1972
Sollazzevoli storie di mogli gaudenti e mariti penitenti - Decameron nº 69
Planque-toi minable, Trinita arrive !
Le Colt était son Dieu
Un bounty killer à Trinita
(Joe d'Amato est officieusement réalisateur des trois westerns ci-dessus ; officiellement, il s'agit respectivement de Diego Spataro (Dick Spitfire), Luigi Batzella (Dick Jones) et Oscar Santaniello (Oskar Faradine). Note de moi-même : on s'y perd.
1973
Eroi all'inferno
Canterbury no. 2 – nuove storie d'amore del '300
Les Religieuses du Saint-Archange
La Morte ha sorriso all'assassino
Novelle licenziose di vergini vogliose
Fra' Tazio da Velletri (non crédité ; attribué également à Romano Scandariato)
Pugni, pirati e karatè
1974
Giubbe rosse
1975
Justine (le film est un montage de diverses scène de films de Jess Franco ; mystérieusement, d'Amato est crédité à la réalisation sur certaines versions...)
Voeu de chasteté
Emmanuelle et Françoise
1976
Black Emanuelle en Orient
Voluptueuse Laura
1977
Il Ginecologo della mutua (Ladies's doctor)
Black Emanuelle en Amérique
Black Emanuelle autour du monde
Emanuelle et les derniers cannibales / Viol sous les tropiques
Le Notti porno nel mondo (scènes additionnelles ajoutées au film de Bruno Mattei)
1978
Duri a morire / Tough to kill
Emanuelle et les filles de Madame Claude
Follie di notte
Le Notti porno nel mondo n°2
Et mourir de plaisir
1979
Les amours interdites d'une religieuse
Il Pornoshop della Settima Strada
Blue Holocaust
1980
Super Climax (avec Claudio Bernabei)
Paradiso Blu
Orgasmo Nero
Hard Sensation
Sesso Nero
Antropophageous
Porno esotic love
La Nuit érotique des morts-vivants
1981
Porno Holocaust
Horrible
1982
Orgasmo esotico (avec Mario Siciliano)
2020 Texas Gladiators
Caligula: la véritable histoire
Ator l'invincible
1983
Love in Hong-Kong
Una vergine per l'Impero Romano
Le Déchaînement pervers de Manuela
Messalina orgasmo imperiale
Le Gladiateur du futur
1984
La Retape
Ator l'invincible 2
1985
La Femme pervertie
1986
Voglia di guardare
11 jours, 11 nuits
Le Couvent des pêcheresses
Lussuria
1987
11 jours, 11 nuits 2
11 jours, 11 nuits 3
L'attaque des morts-vivants (Killing Birds – Zombie 5) (non-crédité)
Delizia
1989
Sangue negli abissi (Deep Blood)
Femme d'affaires / Les portes du pouvoir / High finance woman
Any time, any play
Blue Angel Cafe
1990
L'Epée du Saint-Graal (Ator 3)
Passion's flower
Contamination.7 (The Crawlers / Troll 3)
1991
Ritorno della morte / Frankenstein 2000
Ossessione fatale
La donna di una sera
Il diavolo nella carne / Devil in the flesh
1992
Una tenera storia / Love project
1993
Chinese Kamasutra
La maîtresse de Saigon
1994
L'auberge des plaisirs
Producteur :
1987
Interzone, de Deran Sarafian
Bloody Bird, de Michele Soavi
1988
La Maison du cauchemar, d'Umberto Lenzi
Démoniaque présence, de Fabrizio Laurenti
1989
Paura nel buio / Hitcher 2, d'Umberto Lenzi
1990
La Casa 5, de Claudio Fragasso
Troll 2, de Claudio Fragasso
Passi caldi / Hot Steps, de Gerry Lively
1991
Le Porte del silencio / Door to silence, de Lucio Fulci
- Chef opérateur (on ne signalera ici que des films dont d'Amato n'est pas également le réalisateur :
1966
Pour mille dollars par jour, de Silvio Amadio
Les 5 de la vendetta, d'Aldo Florio
1969
Les Biches suédoises, Silvio Amadio
Pelle di bandito, de Piero Livi
1970
Disperatamente l'Estate Scorsa, de Silvio Amadio
Inginocchiati straniero... I cadaveri non fanno ombra!, de Miles Deem
Arrivano Django e Sartana... è la fine, de Miles Deem
1971
Nevada Kid, de Miles Deem
1972
Dernier Appel, d'Alberto de Martino
Le Nouveau boss de la mafia, d'Alberto de Martino
Méfie-toi Ben, Charlie veut ta peau, de Michele Lupo
Mais... qu'avez-vous fait à Solange ?, de Massimo Dallamano
1973
L'Homme aux nerfs d'acier, de Michele Lupo
Les Vierges de la pleine lune, de Luigi Batzella
Il Consigliori, d'Alberto de Martino
Vive la quille, de Mino Guerrini
1974
Professore venga accompagnato dai suoi genitori, de Mino Guerreri
The Arena, de
Steve Carver (il se murmure que d'Amato l'aurait co-réalisé)
L'Antéchrist, d'Alberto de Martino
Brigitte, Laura, Ursula, Monica, Raquel, Litz, Florinda, Barbara, Claudia, e Sofia le chiamo tutte...anima mia, de Mauro Ivaldi
Le Retour de Croc-Blanc, de Lucio Fulci
1975
Peccati in famiglia, de Bruno Gaburro
Buttiglione diventa capo del servizio segreto, de Mino Guerrini
(note de moi-même°2 : ouf !)