Derniers jours de Pompei, Les
Les derniers jours de Pompei (Gli ultimi giorni di Pompei), de Mario Bonnard et Sergio Leone, 1959)
Les derniers jours de Pompei est un peplum dont l'équipe technique a de quoi faire saliver: Sergio Leone réalise en partie le film, suite à la défection de Mario Bonnard, très malade, et en co-écrit le scénario, avec un certain Sergio Corbucci, futur réalisateur du Grand Silence, et figure de proue du western spaghetti... Du beau monde, donc, auquel il faut ajouter Steeve Reeves, acteur emblématique du genre, Duccio Tessari, également au scénario, et Lucio Fulci, alors à ses débuts, à la production...
Le scénario est plutôt intéressant, quoiqu'empli d'un fort manichéisme pro-chrétiens (victimes innocentes des méchants païens), et au titre quelque peu mensonger, puisque l'éruption du Vésuve est expédiée en 5-10 minutes à la fin du film, à grands coups de stock-shots de volcans déchaînés et de scènes de panique un peu cheap... L'intérêt de l'histoire ne vient donc pas de cette catastrophe qui sert surtout, d'un point de vue scénaristique, à couper court à la narration et à expédier certains personnages vers la mort et d'autres vers la salvation. Steeve Reeves incarne Glaucus, un soldat à la solde de l'Empire Romain qui va se voir mis au ban de celui-ci car il refuse de voir les chrétiens persécutés à tort, et considérés comme des assassins et des pillards. Personnage intéressant, mais qui se distingue surtout par ses muscles saillants, une réelle prestance (Reeves a vraiment la classe en armure de centurion) et d'impressionnantes aptitudes au combat.
Le film se suit sans ennui, alternant action bien torchées (Corbucci est également réalisateur de la seconde équipe) et déroulement convenu, certes, mais pas ennuyeux pour autant, de l'histoire, qui réserve son lot de rebondissements - un poil prévisible, il est vrai. Les personnages sont en effet assez sympathiques et bien interprétés - le voleur qui s'allie à la cause de Glaucus, notamment - pour que l'on s'attache à leur sort. Dommage que la fin, censément l'apothéose du film, soit si mal intégrée au récit, le concluant de manière bien décevante. Les Derniers jours de Pompei laisse donc un peu sur sa faim, mais constitue néanmoins un film assez intéressant...
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dispo en dvd zone 2 français