Nouveaux Barbares, Les

Les Nouveaux barbares (I Nuovi barbari), Enzo G. Castellari (1982)

 

Mad Max et sa suite ayant connu un succès incroyable en 1979 et 1981, il était presque logique que les producteurs italiens flairent le filon : le duo composé de Fabrizio de Angelis (producteur et parfois réalisateur de plein de sous-grands films : des sous-Rambo, des sous-Zombie, etc...) et de Enzo G. Castellari (réalisateur éminent de Keoma et The Big racket) se lance dans l'aventure. Ainsi naissent Les Nouveaux barbares, puis les deux opus des bien meilleurs Guerriers du Bronx. En effet, Les Nouveaux barbares n'a rien de très marquant, et ne peut même pas être considéré comme un vrai nanar, à contrario de ses deux successeurs.

 

 

Pourtant, tous les ingrédients sont réunis : un futur apocalyptique de pacotille, probablement arrangé à la va-vite dans une carrière aux alentours de Rome, des costumes aussi cheapos que ridicules, des trognes réjouissantes (Fred Williamson, George Eastman, et le petit Giovanni Frezza), une musique insupportable sans doute jouée par un orang-outan découvrant un synthé Playskool ... Mais rien n'y fait, le charme n'opère pas. Trop d'action redondante, pas assez de surprise... Difficile d'être indulgent envers ce film qui accumule les faux morceaux de bravoure, à base d'explosion ou de cascades en moto... Le scénario, prévisible de bout en bout est totalement vide de surprise, et surtout, les acteurs ont tous l'air de se faire royalement chier. Fred Williamson ne nous fait pas son numéro hallucinant du Vigilante de Lustig, ni même celui des Guerriers du Bronx ; Eastman, si sa carrure impressionnante fait toujours mouche, semble dormir debout ; le môme Frezza est en revanche aussi horripilant que d'habitude, et se coltine les meilleures scènes (c'est lui qui retrouve une oreille dans le capot de la caisse du héros). Quant aux autres acteurs, ils rivalisent de mollesse et possèdent la même dose de conviction qu'un groupe de poulpes à qui l'on propose un voyage sur la terre ferme.

 

 

Le charme kitsch / crypto-gay des Guerriers du Bronx est donc loin d'opérer - il faut dire que Mark Gregory n'est pas là. Succession soporifique de scènes d'action oscillant entre l'honnête et le ridicule (on les sent bien, les trampolines), Les Nouveaux barbares ne vaut que pour quelques scènes sympathiques, et un final "westernien" plutôt bien fichu. Dans le même genre, préférez-lui Le Gladiateur du futur de Steve Benson (aka Joe D'Amato), nettement plus intéressant.

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disponible en dvd zone 2 français



02/01/2008
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