Rats de Manhattan, Les
Les Rats de Manhattan (Rats - Notte di terrore / Les Mutants de la 2ème humanité), Bruno Mattei (1984)

Aussi loin que je me souvienne, Les Rats de Manhattan a toujours eu une réputation égale à celle de l'inénarrable Virus Cannibale ; celle d'un nanar hystérique bon pour les abdominaux. Pourtant, force est de constater qu'entre les rongeurs du futur et les zombies anti-Fred Astaire, la similitude n'est pas si flagrante. Voyons.

Le scénario nous invite à partager le calvaire d'une bande de vagabonds errant dans un désert post-apocalyptique, et qui trouvent par miracle un bâtiment plein de victuailles, d'eau potable, et de tout ce qu'il faut pour survivre. Jusque là, on est dans la routine du post-nuke italien ; si ce n'est que cet abri providentiel est infesté de la cave au grenier d'une armée de rats particulièrement vindicatifs, puisqu'ils vont tenter décimer un par un nos camarades, après avoir visiblement réservé le même sort aux locataires précédents.

Tout l'attirail du genre est là : le look des persos estampillé Mad Max, les grosses motos, les véhicules improbables, les rapports de force tendus au sein du groupe... Mattei et son compère Claudio Fragasso n'inventent rien (ce serait bien la première fois d'ailleurs), et déroulent pépèrement leur histoire, au rythme des couinements de rats, qui attaquent par ci par là, provoquant des effets sanglants plus prononcés que d'habitude dans ce type de films. Toutefois, contrairement à ce qui se passait dans Virus Cannibale, pas d'éclats mémorables, pas d'acteurs en roue libre - Mattei semble ici s'appliquer un peu plus que de coutume. On l'imagine parfaitement tirer la langue, concentré comme un petit pape derrière sa caméra, conscient de la tenue de son scénario concis, efficace, et pas foncièrement stupide (les rats s'avèrent être devenus une race dominante). Certains plans frôlent même le joli !

Du coup, paradoxalement, Les Rats de Manhattan déçoit un peu. Si l'on excepte l'hilarante et d'ailleurs fameuse scène finale, quelques stock-shots au début du film, une VF très fleurie, à base de "dégueulasserie", de "chienlit", voire de "fantasmagorie" (!), et quelques scènes d'hystérie cocasses, rien ne stimule les zygomatiques. Alors, bon film ? Non pas vraiment. Nono a beau s'appliquer, ça reste trop désespérement dénué de talent pour être véritablement efficace.
Les Rats de Manhattan est donc un film "entre deux chaises", pas désagréable à regarder pour autant, parfois même assez fun, qui se situe dans la moyenne régulière du post-nuke italien, avec la valeur ajoutée (?) de la patte Mattei / Fragasso. A noter la présence d'Ann-Gisel Glass, dont il faudra un jour revenir sur la carrière hétéroclite...

Aussi loin que je me souvienne, Les Rats de Manhattan a toujours eu une réputation égale à celle de l'inénarrable Virus Cannibale ; celle d'un nanar hystérique bon pour les abdominaux. Pourtant, force est de constater qu'entre les rongeurs du futur et les zombies anti-Fred Astaire, la similitude n'est pas si flagrante. Voyons.

Le scénario nous invite à partager le calvaire d'une bande de vagabonds errant dans un désert post-apocalyptique, et qui trouvent par miracle un bâtiment plein de victuailles, d'eau potable, et de tout ce qu'il faut pour survivre. Jusque là, on est dans la routine du post-nuke italien ; si ce n'est que cet abri providentiel est infesté de la cave au grenier d'une armée de rats particulièrement vindicatifs, puisqu'ils vont tenter décimer un par un nos camarades, après avoir visiblement réservé le même sort aux locataires précédents.

Tout l'attirail du genre est là : le look des persos estampillé Mad Max, les grosses motos, les véhicules improbables, les rapports de force tendus au sein du groupe... Mattei et son compère Claudio Fragasso n'inventent rien (ce serait bien la première fois d'ailleurs), et déroulent pépèrement leur histoire, au rythme des couinements de rats, qui attaquent par ci par là, provoquant des effets sanglants plus prononcés que d'habitude dans ce type de films. Toutefois, contrairement à ce qui se passait dans Virus Cannibale, pas d'éclats mémorables, pas d'acteurs en roue libre - Mattei semble ici s'appliquer un peu plus que de coutume. On l'imagine parfaitement tirer la langue, concentré comme un petit pape derrière sa caméra, conscient de la tenue de son scénario concis, efficace, et pas foncièrement stupide (les rats s'avèrent être devenus une race dominante). Certains plans frôlent même le joli !

Du coup, paradoxalement, Les Rats de Manhattan déçoit un peu. Si l'on excepte l'hilarante et d'ailleurs fameuse scène finale, quelques stock-shots au début du film, une VF très fleurie, à base de "dégueulasserie", de "chienlit", voire de "fantasmagorie" (!), et quelques scènes d'hystérie cocasses, rien ne stimule les zygomatiques. Alors, bon film ? Non pas vraiment. Nono a beau s'appliquer, ça reste trop désespérement dénué de talent pour être véritablement efficace.
Les Rats de Manhattan est donc un film "entre deux chaises", pas désagréable à regarder pour autant, parfois même assez fun, qui se situe dans la moyenne régulière du post-nuke italien, avec la valeur ajoutée (?) de la patte Mattei / Fragasso. A noter la présence d'Ann-Gisel Glass, dont il faudra un jour revenir sur la carrière hétéroclite...